Derek Spencer | Fini

Derek n’est pas l’ami de tout le monde. Il est plus du genre à être l’ami de personne, ou alors, de quelques personnes. C’est un homme solitaire, plus par obligation que par choix. Mais étant donné sa vraie nature, il a trop peur de faire des dégâts. Il reste traumatisé par la mort qu’il a causé, et qui a déclenché sa mutation, alors il fait tout pour s’exiler du reste de la population, quand il n’a pas besoin de la fréquenter. Il sait qu’il pourrait très bien rejoindre une meute, mais ça ne le tente pas plus que ça. Il n’a pas vraiment envie d’être entouré de ses semblables, et donc, des tueurs.

S’il est en présence de gens qu’il apprécie, son caractère ne change pas énormément. Il reste quelqu’un de renfermé, et de peu loquace, qui n’a quasiment rien à dire sur lui-même. Et qui ne veut non plus pas dire grand-chose, parce qu’il estime que sa vie n’a absolument rien d’intéressant. Derek est cependant un débrouillard. Il a été livré à lui-même très tôt, et il a donc dû apprendre à survivre.

Derek est quelqu’un de très sérieux, lorsqu’il s’agit de son travail, et de minutieux. Il ne supporte pas le travail mal fait, alors il se concentre toujours au maximum quand on vient le voir pour un problème mécanique. Il faut que les gens en aient pour leur argent, après tout. Derek sait pourtant être moins sérieux, et un peu plus libéré quand il le faut. Sur le plan sexuel, par exemple. Il a la réputation d’être un très bon amant, et en plus de cela, il est attiré aussi bien par les hommes que par les femmes. Il faut bien satisfaire ses besoins, et ses pulsions. Et celles de Derek ont plutôt tendance à être… animales.

Derek n’a pas énormément de souvenirs de son enfance. Pas de vraiment heureux, en tout cas. Ses parents sont morts quand il était très jeune, ce qui fait qu’il s’est retrouvé bien vite seul. Il a été placé dans un orphelinat, où les choses furent loin d’être simples. Dans la pauvre petite ville du Bronx, Derek n’avait pas beaucoup de place. Beaucoup d’enfants étaient avec lui, de tout âge, et Derek ne parvenait pas vraiment à se faire des amis, il avait plutôt tendance à rester dans son coin, ce qui lui a valu d’être la tête de turc de ses petits camarades. Ces derniers ne manquaient pas de le frapper, de l’insulter, ou de l’humilier quand ils avaient envie de se distraire, et Derek ne répliquait pas, jamais.

Quand il eut treize ans, et toujours pas adopté, Derek décida qu’il était temps pour lui de changer de vie. Ce qu’il vit. Une nuit, il décida de quitter l’orphelinat, laissant tout derrière lui, sans aucun regret. Du moins, sur le moment. Sa vie ne fut pas simple, et il réussit tout de même à dénicher des petits boulots, histoire de gagner assez pour manger, vivant dehors, puisque qui louerait un appartement à un adolescent ? Il n’aurait pas eu les moyens, de toute façon.

Il réussit donc à atteindre l’âge adulte avec plus ou moins de mal, jusqu’au jour du drame. Derek n’avait jamais eu connaissance du surnaturel, et n’avait jamais su que ses parents étaient des loups garous. Un soir, alors qu’il conduisait, une jeune femme se jeta sous ses roues, mourant sur le coup, ce qui activa le gène. Derek eu beaucoup de mal à se faire au changement et à comprendre ce qu’il lui arrivait vraiment, lui qui avait toujours été quelqu’un de plutôt cartésien. Et il resta également traumatisé par l’accident, même si cette femme s’était suicidée, il était responsable de sa mort.

Il dut donc apprendre à vivre avec cela, et avec ses nouvelles capacités, sa nouvelle nature. Parallèlement, Derek réussit à se trouver un petit job de mécanicien, après avoir suivi une formation complète, évidemment. Aujourd’hui, il tente de vivre sa vie, même si elle ne lui satisfait pas entièrement, et que sa solitude est parfois pesante, mais il a toujours été seul, alors pourquoi les choses changeraient maintenant au juste ? Mais bon, on ne peut jamais vraiment savoir à l’avance, ce que l’avenir nous réserve.